AVOCAT EN LIGNE – L’EXEMPLE DES MEDECINS ET DONC L’AVENIR ?

Posté le 11 janvier, 2016 dans avocats / advocacy

Qu’on le veuille ou non, que le régulateur le veuille ou non, sous la pression des coûts, de l’accessibilité et de la demande du consommateur, le médecin virtuel devient réalité. Le dossier médical informatisé et centralisé permet, pour nombre de prestations et consultations de base, à n’importe quel médecin de les traiter. Et donc à distance. Les assurances poussent pour réduire les coûts sous l’argument d’une meilleure médecine – puisqu’un dossier unique aura tout l’historique du patient. Et tant pis pour les considérations relatives à Big Brother. Au pire on s’en moque, au mieux il y a des garde-fous juridiques. Consulter un médecin en ligne, s’il n’y a pas besoin d’examen physique, ce qui est le cas pour nombre d’affections, est donc imbattable : 10 minutes et 18 $ en moyenne – contre deux heures et demie, et donc du travail chômé, et 150 $ s’il faut se déplacer – avec le coût du déplacement lui-même. Les consultations en ligne passeront, aux Etats-Unis, de 7,2 à 124 millions par an de 2015 à 2019 selon les estimations. Avec une économie à la clé de $ 6 milliards. Et outre le fait, toujours gênant, qu’il faut en moyenne vingt jours pour avoir un rendez-vous avec un généraliste. Et les avocats alors ? 

Comme pour les médecins, le contact personnel est un plus ou indispensable dans certains cas, s’agissant d’une science humaine, mais de loin pas pour tous. Les permanences sont une solution mais avec deux inconvénients : le déplacement et l’attente. Les consultations forfaitaire en ligne par écrit ont été mal notées (cf. ce blog) mais surtout manquent d’immédiateté et d’interaction. Souvent les questions sont mal ou incomplètement formulées, d’où l’inadéquation ou l’imprécision des réponses. Dans les faits, la majorité des avocats qui connaissent personnellement leurs clients communiquent déjà essentiellement avec eux par téléphone, courrier et email. Curieusement ainsi, les vidéoconférences ne sont pas encore devenues répandues. La cherté et la complexité des équipements, et la souvent mauvaise qualité des communications, y étaient un frein pendant longtemps. Mais avec l’informatique et les réseaux actuels, la conversation vidéo est devenue presque aussi facile que la conversation audio – et même plus encore sur tablette ou smartphone. L’avocat facture à l’heure et restera tributaire de ses coûts fixes : la consultation/conversation vidéo, unique ou renouvelée, entraînera une plus grande facilité et un coût moindre. Trouver des formules tarifaires de minutage ou de blocs, et de créneaux ou rendez-vous, n’est pas problématique. Restera la question de la compétence de celui qui répond – mais cette question n’est pas celle du service à distance mais de tout service. Avenir ? Probablement donc.

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