AVOCAT-RIES D’AUTOMNE – ET PORTES-OUVERTES AU PALAIS DE JUSTICE !

Posté le 4 octobre, 2016 dans divers

It is remarkable how badly the modern law student, modern law clerk, modern lawyer, and modern judge write. One reason is that good writing is not much valued in modern America (the electronic revolution is partly to blame), not much taught in college—not much taught in high school or earlier, for that matter. Another reason is that law students, abetted by their legal-writing instructors, think that legal documents…must be written in an artificial “professional” style — which is false. Propos de l’irascible juge d’appel américain Posner dans son dernier de quarante livres ! Ce qui en fait pour le WSJ Law Blog le Woody Allen du Bench en termes de productivité. Et propos valables ici aussi, non que les avocats, juges et greffiers devraient écrire de manière spectaculaire ou poétique, mais simplement bien. Transition facile avec la seconde édition de l’excellent Typography for Lawyers, qui compare les caractères disponibles, les explique, et dit tout sur la mise en page et la présentation les plus efficaces. Etonnant que nombre de professions qui écrivent ne se soucient pas du caractère, de la présentation, de la lisibilité. Parce qu’elles pensent que le contenu importe, et peu dès lors la typo ? Nous avons tous ri devant de mauvaises présentations – et autant soigner les nôtres. A propos d’écrits bêtes et désagréables, les régies immobilières sont habitées de petits chefs rentrés qui pondent des phrases du style « les interventions des entreprises non-agréées et celles non-nécessaires ou les déplacements inutiles seront facturés au locataire ». 

Cela en lettres rouges dans un encadré sur entête placardée avec autorité dans la cage d’escalier, comme si cela valait quoi que ce soit ! Ecrivons-leur que toute démarche et attente du locataire au téléphone ou pour une intervention nécessaire seront facturées à la régie. Portes ouvertes au Palais de Justice de Genève le 24 septembre. Je n’y suis pas allé mais ce devait être passionnant : procès fictifs, visites, espaces discussion, conférences, exposition, réalité virtuelle, contes et atelier concours de dessin ! Pour un monde que chacun prie de pouvoir éviter, c’est piquant. Y avait-il un stand pour expliquer les bonnes et mauvaises raisons pour lesquelles il faut six mois pour prendre des mesures urgentes, et trois à quatre ans pour un vilain divorce ou un litige avec une entreprise ? Plusieurs années pour échanger quelques dizaines de pages d’écritures et entendre moins de six témoins. Plusieurs années pour que la moindre plainte pénale économique soit instruite ? Allez, trêve de mauvais esprit, c’était dans le cadre de la Semaine de la démocratie, pour les habitant-e-s du canton – qu’est-ce que ces formulations masculin-féminin sont absurdes-trices, exécrables-trices et polluent l’écriture ! Plus long et plus sérieux pour finir, le rapport de janvier 2016 de la Law Society anglaise sur The Future of Legal Services. C’est du plus lourd avec plus de soixante pages de constatations et réflexions. C’est ce que la nouvelle CIMBAR (Commission Innovations et Modernisation du Barreau) de l’OdA, notre R&I (research & innovation comme on dit dans l’industrie), va essayer de comprendre s’agissant de la Suisse et de Genève, grâce à ses vingt membres. A suivre ! That’s All Folks.

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