DANGEROUS TIMES – OR JUST OTHER TESTS FOR SOCIAL DEMOCRACY?

Posté le 21 juillet, 2019 dans actu / news

Une des préoccupations actuelles est de savoir si l’information est manipulée. Et par qui. Par les médias, nouveaux ou traditionnels, qui ont désespérément besoin de chiffre d’affaires – dans la concurrence qu’ils se livrent ? Par des groupes de pression ou d’intérêts ? Les manipulations d’aujourd’hui sont-elles pires que celles d’hier, qui existaient bien sûr également – ou précisément pas ? La transparence, de manière générale est plus élevée aujourd’hui – and for good. Mais les nouvelles peu réjouissantes sont foison, avec la question de savoir si chacune mérite une large diffusion. Ainsi et en Suisse, il a été révélé, et c’est très bien parce que c’est nécessaire, que la tentation autoritaire subsiste. Le démantèlement brutal de la manifestation devant le Credit Suisse à Zurich, l’arrestation brutale des activistes, leur condamnation immédiate par voie d’ordonnance ainsi qu’à des montants de frais absurdes et la prise de leur ADN démontre que cette tentation demeure, qu’il y a toujours un tel réflexe – des policiers, des chefs policiers, des procureurs qui sont petits et aveugles, soit sans élévation quelconque, pris dans l’obsession du devoir ni sans considération aucune pour l’enjeu de l’action concernée. Pas leur rôle ? Ce sont bien eux qui sont tombés dans le piège. Aux Etats-Unis, difficile de s’alarmer chaque fois davantage à chaque horreur supplémentaire de Trump. Si son électorat lui passe plus de 10’000 mensonges en deux ans et demi, lui passe qu’il construise des élans politiques sur ceux-ci pour dénigrer l’adversaire sur des bases factuellement fausses, ou lui passe de se vanter d’attraper les femmes par leur entre-jambe, sans compter qu’il n’a aucun résultat quelconque à son bilan, il est effectivement épuisant de devoir s’offusquer littéralement chaque jour. Pourtant, un nouveau pas, et qui est grave, a été franchi.

D’avoir fait ou laisser chanter un stade de partisans que quatre élues femmes américaines de couleur devraient être renvoyées (sic) dans leur pays d’origine – en mentant sur ce qu’elles ont dit et alors qu’elles ont simplement fait valoir leur liberté d’expression et leur programme politique – est simplement monstrueux. Un représentant démocrate au Congrès a déposé une motion d’impeachement pour cela, soit décider qu’un Président raciste n’est pas acceptable. C’est bien cette motion-là qu’il eut fallu accepter, saisir cette perche opportunément tendue. Bien sûr qu’il y aurait eu là un problème de démocratie – puisque le Président a été élu (même s’il n’a pas eu la majorité du suffrage individuel) et que sa base reste forte. Mais rien n’est normal avec cette présidence, dont la division qu’elle crée sans rien accomplir par ailleurs est un péril autrement plus grave. Le message aurait eu l’avantage d’être fort et clair, et de certainement constituer un recadrage pour l’élection de 2020. Faut-il maudire les politiciens républicains qui le soutiennent par opportunisme ? Probablement. Faut-il maudire son électorat ? La question est délicate – puisque ce sont des électeurs et citoyens dont le vote est légitime, et la même question s’étant posée de ceux du Front National par exemple. Son électorat n’est-il finalement qu’un baromètre de l’état moral d’un peuple ou d’une partie de celui-ci ? Probablement. Et la réponse résidant alors dans l’effort nécessaire pour les convaincre des vertus d’un monde progressiste et social-démocrate, ce dont, soit dit en passant, ils bénéficient largement. La social-démocracie doit mieux se vendre – la seule 3ème loi de Newton ne suffisant pas. Quant à Trump, est-il, au-delà de raciste, fasciste ? Selon ce qu’il dit, et que heureusement les institutions préviennent dans une démocratie, il en remplit entièrement la définition.

imprimer cet article | Envoyer à un ami | Commentaires fermés sur DANGEROUS TIMES – OR JUST OTHER TESTS FOR SOCIAL DEMOCRACY? | RSS

laisser une réponse