DEMAIN L’AVOCAT (SUITE)

Posté le 29 novembre, 2016 dans avocats / advocacy

Comme dans de nombreux domaines, la 4ème révolution industrielle va imposer des changements fondamentaux à la profession d’avocat. L’avènement de nouveaux modes d’exercice devra être accompagné pour que la technologie modale demeure en résonance symbiotique avec les sensibilités multiples des avocats et du public. Les interfaces électroniques de prestations seront développées avec des logiciels intelligents dans des incubateurs technologiques, en synergies à la fois horizontale et transversale avec le Barreau. Le vécu sera préservé au sein de processus en réseau ouvert de manière à limiter la disruption temporelle d’une profession conservatrice, soit gardant l’avocat au centre. L’idéation des nouvelles ressources sera polymorphe, évolutive et en étoile. Ces architectures nouvelles permettront des transferts optimisés de la substance interne du conseil, ou des choix effectués synthétiquement ou algorythmiquement. La révolution de l’intelligence artificielle est en marche et elle ira très loin (sic), une transition sérieuse vers une réalité augmentée et vers des actes et contrats fondés sur le data ou des prédictions légales quantiques. Cela fait quand même du bien de temps en temps d’écrire n’importe quoi. Cela reste très humain – comme le Maire de Champignac. L’intelligence artificielle ne sera vraiment intelligente que quand elle sera aussi capable de dire n’importe quoi – et d’en rire. Mais qu’attendre donc réellement ? Le métier d’avocat va évoluer comme les autres. Il y aura une pression sur les prix, et donc sur les revenus et les coûts de production, du fait de l’absence de croissance, de la standardisation de certaines prestations, mais pas nécessairement dispensées par des machines, et de la concurrence dans cette réduction des structures de coûts.

L’informatique jouera en ce sens, supprimant des postes de secrétariat et support, diminuant le temps consacré à certaines manutentions, et permettant une délocalisation, diminution voire suppression du lieu de travail. Il y aura donc diminution des pratiques dans des locaux chers et bien placés, et l’émergence d’espaces de travail partagés et équipés. Le praticien individuel pourra profiter de fournisseurs centralisés de services informatiques et de back office, soit pour la tenue de son Etude virtuelle, y compris comptabilité et encaissements, et pour son accès au droit. Ce qui lui recréera de la rentabilité et donc des perspectives. Les carrières et les modes de pratique, au plan humain, seront plus variés, moins formels et moins hiérarchisés, et plus mobiles et flexibles. Le travail délocalisé à la demande aidera aussi la réduction des coûts des grandes structures. La réduction des prix augmentera la demande dans certaines couches de la population, en lui donnant accès au conseil, et par là un type d’activité et son chiffre d’affaires. L’uberisation se limitera dans un premier temps à la mise en relation de clients et d’avocats, comme un chauffeur prend une course, et l’intermédiaire prenant sa (large) marge au passage. Cette mise en relation, et qu’elle trouve le bon avocat pour le conseil demandé, demeure un point faible de la profession. Et donc un espace d’opportunité pour d’une part des praticiens individuels, et de l’autre des plateformes. La prestation automatisée demeurera en revanche un challenge, en tout cas à moyen terme. L’établissement de la base et du logarithme sera vite trop complexe hors des cas basiques. Or contrairement à l’essentiel du commerce en ligne pour lequel elle devient possible, le nombre de situations sera rapidement trop vaste et trop personnalisé pour se passer de l’humain. A suivre !

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