DU JEUNE MARX A L’APPEL DE GENEVE POUR UN MEILLEUR SYSTEM FISCAL GLOBAL

Posté le 23 octobre, 2017 dans divers

Vu le film « Le Jeune Karl Marx » – qui relate sa période la moins connue, en amont de ses publications et traités qui révolutionneront la philosophie et lanceront les révolutions ouvrières du 19ème. Ce qui replonge immanquablement dans sa philosophie et dans la théorie du capital. Pour synthétiser à l’extrême, dans le système capitaliste, s’il ne le possède pas déjà, l’homme doit se procurer ce dont il a besoin pour vivre. S’il n’a pas non plus autre chose à offrir en échange, la seule valeur qu’il puisse échanger pour survivre est son travail. C’est cette valeur qui donne la sienne aux marchandises, ce qui permet ensuite à celui qui emploie le travailleur d’accumuler, et lui seul, du capital. La suite est connue, toujours en simplifiant : le capital constitue une force supérieure ou au moins équivalente à la démocratie. Et seul le capital peut générer davantage de capital. Aujourd’hui, plus de cent-cinquante ans plus tard, qui prétend aux profits générés par le travail, et se les partage ? Quatre groupes aux intérêts concurrents : les actionnaires, le management, le fisc et les travailleurs. De ces quatre groupes, le travailleur est celui qui profite le moins du profit, du capital généré par son travail. Et devinez quoi ?

C’est celui qui est puni deux fois – puisque c’est le plus taxé de tous : aux Etats-Unis, 80% des recette fiscales proviennent de l’impôt sur le revenu, alors que la part des entreprises n’est que de 11%. L’OCDE, après avoir imposé au contribuable personne physique les pires atteintes à la sphère privée et à la liberté individuelle depuis Staline, vient d’appeler à ménager les géants du numérique, lire « le grand capital », dans la manière d’appréhender géographiquement la taxation des services digitaux. Taxons-les un peu plus, et au bon endroit, mais sans leur faire mal. Le message subliminal est posé : qu’ils continuent à employer des travailleurs qui seront eux ponctionnés en augmentation constante – alors que, Marx le rappelle, ils sont déjà les victimes du capital. Cela pour dire une nouvelle fois que le modèle de taxation du travail a vécu. C’est un concept du 19ème et qui est dépassé. Il peut sembler juste que l’homme, parce que c’est lui qui bénéficie en fin du compte de l’Etat et de ses prestations, finance celui-ci par l’impôt. L’Etat n’est autre que l’émanation des hommes. Mais la taxation fondée sur le travail, avec la fixation de la capacité contributive selon le revenu, est en réalité une double-peine qui devient économiquement et philosophiquement insoutenable. A fortiori qu’il y a d’autres marqueurs pour financer l’Etat de manière moderne et plus juste.

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