INITIATIVES PESTICIDES ET EAU POTABLE : TOUJOURS L’ARGUMENT DU POGNON – FAUDRA SE BATTRE !

Posté le 25 avril, 2021 dans actu / news

Les arguments des opposants aux deux initiatives sont toujours les mêmes quand il s’agit d’environnement : cela va coûter plus cher. Il n’y en a aucun autre de sérieux, de pertinent, d’élaboré, de défendable, qui soit en lien avec le problème : nous détruisons notre écosystème. Rengaines habituelles : cela coûtera plus cher au consommateur, rapportera moins aux exploitants. Mêmes mensonges que d’habitude : on ne mangera plus que des produits importés, moins chers, et produits avec des pesticides, notre agriculture périra, et cela n’aura rien résolu. Même BioSuisse, honte à eux, s’y opposent, car cela fera tout de même… baisser le prix des produits labellisés. La logique, déceptive, est donc toujours la même : il demeure préférable de manger des produits bourrés de pesticides faits chez nous qui rémunèrent nos producteurs. Cela est évidemment faux lorsque que ce qui compte, et avec urgence, est de sauver l’environnement.

Même refrain du côté de l’industrie : on peut continuer à produire du poison tant que c’est licite et ce n’est pas nous qui faisons les lois. Or si les lois résistent au progrès, c’est bien à cause des lobbies et de leurs pressions sur le pouvoir politique. Le prix des denrées pour le consommateur et le revenu des exploitants sont aussi des préoccupations légitimes. Il y a les règles sur les marchés et la concurrence. Ce sont des sujets politiques – au même titre que l’interdiction de ces produits toxiques. Mais cette vieille logique économique au prix de détruire l’environnement est elle-même un poison. Un poison il faut le dire agrarien et libéral. L’agriculture intensive a tué les sols, les rivières, l’eau, la biodiversité, d’une manière qui apparait aujourd’hui débile et indéfendable. On ne peut pas continuer à tuer la planète pour des considérations de prix ou de revenu. Et on peut attendre du consommateur qu’il fasse sa part d’effort en payant un peu plus cher. Mais va falloir se battre !

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