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PETIT MEDLEY D’ETE

Chaque année c’est la même chose : haine et rancoeur contre ceux qui, n’étant pas en vacances, pourrissent celles des autres. Avalanche d’emails qu’ils envoient avec la satisfaction du devoir accompli, sachant, réalisant, ou non, que cela emm… son lecteur – qui est en vacances. Les affaires continuent ? Peut-être. Mais juillet et août sont agaçants : les présents s’énervent de l’absence des absents, et les absents s’énervent d’être importunés dans ce qui doit être un temps de ré-cu-pé-ra-tion. Solution ? Tout fermer en juillet et août. De toutes façons, rien n’avance à cause du chassé-croisé, tout en irritant tout le monde. L’été est aussi le temps des lectures, du rattrapage. Le juge Neil Gorsuch, nommé à la Cour Suprême par Trump et confirmé par le Sénat, a dit qu’un juge qui aime chaque résultat qu’il consacre est très probablement un mauvais juge. Hum. Un bon juge doit donc ne pas être satisfait lorsqu’il doit appliquer la loi alors qu’il estime que l’équité aurait commandé autrement. Ou lorsqu’il estime que la loi n’est pas bonne ou pas idéale. Mais au-delà ? A méditer ? Il a d’ailleurs ajouté « que la loi était son seul client ». Re-hum. John Roberts, le Président de la Cour Suprême, a, lui, dit à des élèves de fin de primaire lors d’une allocution dans le New Hampshire, dans l’école de son fils, qu’il espérait qu’ils seront traités de manière injuste, pour qu’ils apprennent la valeur de la justice. 

Ce discours du 3 juin, en vidéo [1] et en transcription sur Time, a été très particulier, et est donc devenu viral. Toujours dans la revue de presse, Mikhail Gorbatchev a dit dans un article de février que la guerre devait être mise hors la loi. J’adore Gorbatchev, qui justifie en une phrase (d’un article plus élaboré, je vous rassure) mon adhésion aux initiatives du GssA depuis celle pour une Suisse sans armée, pourtant lancée avant la fin de la guerre froide, et rejetée l’année de la chute du Mur de Berlin. Et ma cotisation. Enfin, toujours dans Time, l’intégrale de l’interview [2] de Tim Cook, le CEO d’Apple, sur la bataille livrée en 2016 contre le FBI et la justice pour refuser de leur écrire un logiciel permettant d’accéder à l’Iphone du terroriste de San Bernardino. Le débat entre sécurité collective et sphère privée est vaste. Il a été abordé de manière parfois réductrice, parfois un peu plus à fond, par les médias. Connaître la position d’Apple de la bouche de son patron est ainsi passionnant, comme la démarche technique que cela aurait impliqué : rien moins qu’écrire un logiciel de prise de contrôle qui n’existait pas – et dont le vol, ou l’usage, au-delà de ce cas, pouvaient être terrifiants. That’s All for Tonight, Folks!