PLUS DE FEUILLE D’AVIS AVEC UN VERRE D’EAU, STATUT DES PIECES DETACHEES DU CORPS HUMAIN, SUPER-BANQUE DE SUPER-SURVEILLANCE, RELANCER SA CARRIERE APRES LES ENFANTS ET PUB DE MALADE D’UN AVOCAT NOMME JAMIE CASINO

Posté le 19 septembre, 2016 dans avocats / advocacy

Quelques avocat-ries ce lundi – la mort de la FAO genevoise, cette triste truc gris que lisent les avocats et fonctionnaires désoeuvrés ou anxieux d’être au fait des débiteurs introuvables, ventes d’immeubles, changements au Registre du commerce et autres trucs inintéressants. La FAO ne sera plus éditée qu’électroniquement. Et avec ce trépas celui des malins qui se le croyaient en s’asseyant dans les bistros pour la lire avec un verre d’eau prétendument obligatoirement gratuit. Adios. Le corps humain en pièce détachées ? Pas de la fiction, certainement. Il faut donc savoir ce qu’on peut faire – ou pas – avec son corps, ou plutôt les pièces de celui-ci. Article de droit étonnant d’un avocat professeur de droit et médecin étonnant sous le titre très sérieux de « Statut juridique des parties détachées du corps humain », approche anatomique et fonctionnelle, dans la Revue de droit suisse 135/2016 II. En l’année des deux-cents ans du génial pari tenu par Mary Shelley, le Dr. Victor Frankenstein, praticien genevois du dix-neuvième né à Naples, aurait apprécié. Le Dr. Ducor parle des « choses » d’origine humaine, du statut juridique du lait maternel, de l’accouchement d’une femme en mort cérébrale, ou du statut des restes humains dans les collections muséales. Mais aussi des vrais sujets de société des prélèvements d’organes, des mères porteuses ou de l’implantation d’un greffon chez le receveur. Un peu de Big Brother – ce blog écrivait, en fiction effrayante, en colère contre l’avancée inexorable des surveillances de tout crin sur prétexte toujours honorable, qu’il n’y avait qu’à obliger les banques à utiliser un seul logiciel bancaire pour pouvoir pister plus facilement tout bandit, escroc, terroriste, fraudeur fiscal, mari volage, etc.

Ce qui est bien avec la fiction parodique, c’est qu’il se trouve toujours quelqu’un pour avoir pensé sérieusement à l’impensable. Le Temps nous apprenait le 6 septembre que « le concept d’une entité assurant les tâches administratives pour toutes les banques suisses » revenait dans l’actualité, mais trop tard vu que de nombreuses banques avaient investi dans leur propre logiciel. Ermotti vantait-là une réduction des coûts, qui pourrait aller jusqu’à 30%, et ce serait-là une forme de « service public » aux banques. Surtout un service public de surveillance de plus – effrayant, et que personne ne se pose la question. Aux Etats-Unis, un programme spécifique OnRamp Fellowship aide les femmes, mais pas seulement, ayant arrêté leur carrière un temps, généralement pour élever leurs enfants, en moyenne 9,6 ans pour 10,1 ans d’expérience professionnelle, à se relancer. Le constat est que la linéarité et la rigidité des cursus d’avocat dans les grands cabinets empêche cette reprise – ce qui est vrai. Et prive donc la profession de compétences et ces personnes de travail. Initiative louable – comme tout ce qui au 21ème siècle permet la flexibilité du travail, les passerelles, les carrières multiples et successives, bref un brassage des talents, des expériences, dont celles de la vie, et des forces vives. Pub de malade enfin diffusée, qui plus est pendant le Super Bowl, à Savannah, Georgia, par un avocat du nom de Jamie Casino (ça ne s’invente pas !). Qui ne défend plus que des victimes après la mort de son frère dans une fusillade. Lundi chargé. That’s All, Folks.

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