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QUELQUES NOUVELLES D’AMERIQUE

Revolawtion est en vacances en Amérique – où Trump continue à démontrer qu’il n’a aucune idée. Aucune cohérence. Aucune prévisibilité. Aucun plan. Mais plus grave, après avoir divisé en politique intérieure, en politique extérieure, divisé le parti dont il a été le candidat, divisé son propre staff, pourtant famélique, il met aujourd’hui, à la faveur d’un événement, de l’huile sur le feu dans le débat racial. Diviser sur cette question est probablement plus dangereux que la Corée du Nord tant cette problématique reste à fleur de peau, tant elle reste présente et intime à l’Amérique, et prête à s’enflammer. Mais, comme avec nombre de ses actions néfastes, elle fédère et soulève aussi – en sens inverse. Au rayon librairie, un livre d’Alexandra Lahav défend… les procès. Dans un pays où nombreux sont ceux qui se plaignent d’une hyper-judiciarisation de la société, laquelle est d’ailleurs plus relative que les apparences, In Praise of Litigation défend toutes les avancées sociales et politiques acquises, de haute lutte, auprès des tribunaux. Soit, qui n’ont pas été le fait des législatifs et exécutifs.

Au Texas, une parlementaire démocrate a déposé un projet de loi interdisant la masturbation masculine hors de locaux surveillés et aménagés pour cela, le Man’s Right To Know Act. J’en vois déjà les yeux au ciel et les bras levés dire que les américains sont dingues, puritains, et tout. Eh bien non, ce projet de loi est purement satirique et reproduit le langage des lois anti-avortement pour stigmatiser la démarche, puritaine, bigote et liberticide, celle-ci, de ceux qui veulent encore et toujours l’interdire. Pour finir, une nouvelle série télé de plus sur la justice et les avocats, Doubt, n’a duré que deux épisodes sur CBS avant d’être retirée pour cause d’audimat au tapis. Il faut dire que la recette semblait cette fois définitivement éculée : une brillante avocate qui tombe amoureuse de son client chirurgien pédiatrique poursuivi pour le meurtre de son amie vingt-quatre ans auparavant, sans d’ailleurs être convaincue de son innocence… Il y a vraiment des scénaristes à mettre au rebut. That’s All Folks!