TASK-FORCE

Posté le 18 mars, 2021 dans divers

La polémique sur le fait de museler la task-force n’était évidemment pas la bonne. Museler qui que ce soit est le contraire de ce qu’il faut faire – dans un monde, et pour un sujet, qui requièrent de la transparence. Et la transparence naissant de l’expression et de la confrontation des idées. Le problème de la task-force, ce n’est pas qu’elle s’exprime, ni ce que les gouvernants font de ce qu’elle dit – ce qui est leur responsabilité. C’est sa légitimité – qui est-elle et comment est-elle composée ? Et si ce qu’elle dit doit être pris pour parole d’évangile – face à d’autres opinions et notamment celles qui ne sont pas relayées par les médias. La qualité de l’information publique, et donc de la formation de l’opinion publique, est la question qui en découle – si les principaux médias ne véhiculent que le son de cloche de la task-force. Or ce jour comme d’autres, l’information est contradictoire ou ambigüe.

Selon une manchette de la RTS, les cas et les décès repartent à la hausse en Suisse. Et selon une manchette de la RTS d’hier, l’OMS se réjouit de ce que les décès sont au plus bas depuis quatre mois. Bref, cette situation complexe au plan scientifique et sociétal requiert une analyse poussée à laquelle peu de médias se livrent – et certainement pas dans leur manchettes ni s’ils occultent certaines des voix ou se limitent à reprendre des voix « officielles ». Il en résulte un message qui est brouillé, et dont résultent à leur tour des réactions de la population et des autorités politiques qui ne sont pas les bonnes. Procéder à une analyse poussée et nuancée, puis l’exprimer de manière simple et compréhensible pour la majorité, est certes un exercice difficile. Cela est pourtant bien nécessaire.

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