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WE DON’T NEED NO EDUCATION

Parmi les malheurs du Covid d’avoir plongé les étudiants dans des études virtuelles, en ligne, depuis leur chambre ou le salon de leurs parents. Ce qu’ils n’apprécient guère. Pour de bonnes raisons ? Très probablement – s’agissant de la socialisation que représente cette période de la vie, de l’apport inégalable de l’interaction avec les professeurs, les assistants et les autres, en général et dans les groupes de travail. Il n’a toutefois pas échappé aux universités que lorsque leurs ouailles sont à la maison, il n’y a pas que des désavantages – dont la diminution importante des coûts fixes. Et le secteur de déjà annoncer qu’il y aura davantage de cours en ligne à l’avenir. Les étudiants finiront-ils par apprécier de ne pas devoir venir à l’uni ? Seront-ils heureux de la flexibilité et de la réduction des coûts – qui devra leur être répercutée ? La révolution qui se passe dans le secteur privé avec le télétravail est-elle reproductible dans les études universitaires et les formations professionnelles ? Et est-ce simplement souhaitable ?

Les réponses à ces questions viendront vite après le Covid. Le présenciel semble nécessaire aux études telles que nous les connaissons et l’humain est fait pour apprendre de et avec ses pairs. Mais certains nouveaux modes d’enseigner présentent des avantages – dont un coût moins élevé. Un des effets pourrait bien être… que l’université et les écoles cessent d’être indispensables. Qu’un certain nombre de personnes se forment toutes seules – et bien. Autrefois, apprendre en autodidacte n’était pas impossible mais difficile. Il n’existait que des livres, et l’absence des interactions des études participait de cette difficulté. Aujourd’hui, des tutoriels et cours en ligne gratuits existent sur à peu près tout, et toute l’interaction possible est disponible sur des chats, des forums et… même en présenciel. Chacun peut concocter un programme correspondant à celui d’à peu près n’importe quelle discipline et université. Et de haute sinon la meilleure qualité.

Et les examens et le contrôle des connaissances – entends-je aussitôt ? L’obstacle n’est pas incontournable. Le marché y tient pour l’instant et pour l’essentiel, mais il développera ses propres évaluations face à des CV autodidactes attrayants. Dans les disciplines artistiques et en matière de codage informatique, certains employeurs recrutent déjà de la sorte. Bientôt des Mike Ross [1] à la pelle ? Ce sera peut-être un des by-products du Covid.