Il y a les pauvres en argent – et les « Law Poor ». Ceux qui n’ont pas accès au droit – en tant que facteur de développement. Deux personnes sur trois dans le monde…

Posté le 13 mai, 2010 dans divers

Le développement, la prospérité se mesurent toujours en argent. PIB, croissance, salaire moyen horaire, journalier, mensuel. Salaire minimum. Le développement des pays « pauvres » nécessite en outre une stabilité monétaire et financière évitant l’inflation et permettant le (micro-)crédit. Mais ceux qui sont pauvres économiquement le sont souvent également juridiquement. Ils n’ont pas accès au droit, à l’Etat de droit, à la justice, à la protection de droits qu’ils ont dans certains cas sur le papier. Les « Law Poor » – être « Law Poor » garantit de rester pauvre tout court. En d’autres termes être privé d’accès au droit empêche – également – le développement. Il y a quatre milliards de Law Poors sur la terre. Les mêmes que ceux qui ne mangent pas à leur faim, n’ont pas d’eau, n’ont pas de droits civiques et/ou démocratiques réels. Et pays dans lesquels presque toujours une élite dirigeante disposant de la force et/ou du pouvoir politique se dépèce les richesses et vit de la corruption. Tous les matins du monde ceux qui vivent dans un Etat de droit devraient s’en réjouir, plutôt que de pleurnicher sur certaines misères de pays riches, réaliser cet acquis et n’avoir à coeur que de le préserver et… de l’exporter. Aider au développement, ce n’est pas seulement l’aide financière mais prêcher, vanter, exporter la démocratie et l’Etat de droit. Et dont la répression de la corruption. Certains soutiennent que la démocratie « à l’occidentale » n’est pas adaptée ni adaptable à toutes les cultures et toutes les sociétés. Qu’elle est surtout adaptée aux sociétés dans lesquelles elle est née – il est vrai au travers d’un long processus et de nombreuses guerres et révolutions. Idem pour certains des droits de l’homme. Mais la belle affaire. Tous les peuples qui l’ont réalisée se sont développés et ne l’abandonneraient pour rien au monde. Au plan de l’ONU, souvent décriée, mais tellement polymorphe que la généralisation est injuste, il y a un programme – précisément de développement – de « Legal Empowerment of the Poor« . Inutile de dire que ce n’est pas celui qui doit recevoir le plus de ressources… Mais il existe et est bien méconnu.

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