Schwarzenegger v. Entertainment Merchants Association… Ou Terminator contre la violence

Posté le 5 octobre, 2010 dans actu / news

Evidemment, gouverneur et acteur de cinéma ce n’est pas le même métier. Et la fiction ce n’est pas la réalité (mais son exutoire ?). Tout cela comme il est étonnant que les Etats-Unis, premier éditeur et exportateur d’entertainment au monde, ait un taux de crimes violents le plus élevé du monde. Significativement plus élevé que les taux de criminalité des pays de l’émigration desquels ils ont été formés. Et comme il l’est aussi que de nombreuses études n’aient pas encore réussi à établir pourquoi, historiquement et sociologiquement, il en va ainsi, même s’il est établi par d’autres études et statistiques que la dureté de la répression pénale n’est certainement pas un remède efficace ni dissuasive en la matière. Et que la société américaine était violente avant les films et les jeux vidéos – ce qui (im)pose la question de la cause ou de la conséquence. Le fait que des jeux vidéos soient d’une extrême violence a-t-il une incidence sur le taux de criminalité, ou est-il simplement néfaste ou contraire aux moeurs ? La question se pose légitimement. Comme elle se pose d’ailleurs pour la production filmique et télévisuelle de Hollywood pour une violence latente permanente, ou dont certains scénarios sont d’une violence et perversité que la réalité criminelle, plus sordide et plus basique, n’atteint pas. La Cour suprême des Etats-Unis se penchera en tout cas bientôt sur le sujet dans le cadre d’une procédure lancée par le gouverneur Schwarzenegger et l’inusable ancien futur gouverneur actuellement procureur général Jerry Brown, mais sous l’angle disponible soit celui du premier amendement de la Constitution (cf. ScotusWiki). Inutile de dire que le nombre de parties et associations ayant déposé des « amicus curiae » (cf. Supreme Court) est également important tant la décision à rendre aura un impact autant économique que philosophique. Notez que la Suisse réfléchit aussi en ce moment à la question au plan législatif, signe qu’elle se pose. Sauf que chez nous l’initiative ne vient pas du Terminator lui-même…

2 réponses à “ Schwarzenegger v. Entertainment Merchants Association… Ou Terminator contre la violence ”

  1. […] de liberté d’expression et référence à la cruauté de la littérature classique (cf. ce blog et post à suivre), un professeur américain donne six explications iconoclastes sur les raisons […]

  2. […] vidéos et productions visuelles violentes, et sous la houlette de Schwarzenegger lui-même, avait passé une loi pour les interdire. Et qu’en Suisse la question est également débattue en politique. La Cour Suprême des […]

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