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L’AVENIR POLITIQUE DE L’HOMME

Sans aller jusqu’à Khadafi ou Pinochet, qu’est-ce que Trump, Bolsonaro, Johnson, Duterte, Orban, Salvini ou même Blocher ont en commun ? D’être d’extrême droite ou racistes ? Non, avant cela, d’être des hommes. Ce blog a souvent dit que la femme était l’avenir politique de l’homme, ce que les dernières mid-terms américaines ont confirmé dans une large mesure (avec une vague bleue il est vrai). Il y a un vrai problème politique avec la testostérone. L’homme est finalement assez belliqueux, et suiveur de ceux qui bandent muscles ou rhétorique guerrière. Y a-t-il d’autres hommes politiques que ceux-là ? Ou ceux-là sont-ils des hommes parce… qu’il n’y a pas de femmes politiques à cette hauteur-là, présentant les mêmes qualités appelant à celles des hommes électeurs ? Et quid alors de Thatcher ou de Roussef ? Il y a eu des femmes politiques qui se comportaient mal c’est-à-dire comme des hommes politiques ? Ou l’électeur cherche-t-il dans une femme politique – Merkel – par moments autre chose que dans un homme politique ? La critique du constat est aisée car l’échantillon est limité, mais les constantes sont là. Les mouvements politiques agressifs, hostiles, tablant sur la différence plutôt que sur ce qui est commun, et in fine toutes les guerres, sont lancés par des hommes. Pas par des femmes.

Le mensonge, la démagogie et la propagande politiques sont aussi des traits davantage masculins que féminins. La fin justifie les moyens – toujours cette même compromission – masculine ? – avec les moyens pour celui qui juge la fin indispensable. Et la prévarication probablement aussi. Y a-t-il donc une biologie de la politique ? Ou une culture politique « genrée » ? Un comble à une époque qui découvre la coexistence de nombreuses déclinaisons entre les deux principaux ? Il est ludique et limitatif de poser des idées en deux fois douze lignes. Comme Ibram X. Kendi lie le racisme et le capitalisme affirmant qu’ils ne disparaîtront qu’ensemble… …idée qui semblera probablement curieuse à la nouvelle première ministre islandaise Katrin Jakobsdottir qui, pourtant au pays d’un certain dogme présumé de vertu mais qui vole lui aussi en éclats, succède à trois hommes ayant échoué en raison d’affaires ou d’incompétence. Pour sauver la planète et non seulement au plan climatique, il est urgent de voter en masse pour des femmes. Une femme qui gaffe ou se trompe est stigmatisée parce qu’elle est femme. Un homme parce qu’il est, au mieux, distrait ou très occupé, au pire parce qu’il… est faillible et excusable. Ce cliché-là doit lui aussi être dépassé. Et les hommes politiques ne se comporteront mieux que lorsque leurs majorités dépendront des femmes.