Comme l’on dit familièrement, le droit mène à tout – à condition d’en sortir. Beaucoup font en Suisse des études de droit un peu par défaut, particulièrement dans une quasi monoculture de services comme à Genève. Certains y trouvent leur voie et leur bonheur, au Barreau ou dans les services juridiques de l’économie privée ou de l’administration. D’autres utilisent effectivement le droit, et cas échéant le brevet d’avocat, comme marchepied et comme base universitaire vers d’autres horizons. D’autres encore sont scotchés avec des études dont ils ne sont pas franchement heureux, avec une matière qu’ils n’ont pas vraiment aimée ou comprise – and that’s certainly life too.

Aux Etats-Unis, la situation sur le choix, l’entrée, n’est pas très différente. A la sortie oui car le métier d’avocat y est soumis pour une large part à des carrières plus rudes, plus corporate, beaucoup de pression, des horaires de fous et une hyper-spécialisation presque d’entrée de cause. Sauf à avoir une fibre certaine pour la chose juridique et l’advocacy, et une forte charge de travail, nombreux sont les avocats malheureux coincés dans une vie qui ne les flatte pas vraiment. Même aux Etats-Unis où les passerelles et les translations entre les carrières et les secteurs sont plus développées qu’en Europe. Sauf, paradoxalement, lorsque l’on est avocat, spécialiste, après x années d’un cursus spécifique et que l’on ne sait finalement pas faire grand chose d’autre d’utile pour quelqu’un d’autre…

Heureusement, à toute situation ses professionnels, il y a désormais des spécialistes en outplacement d’avocats malheureux ! Le droit mène à tout, mais à condition d’en sortir.