Ainsi M. Barthassat aimerait-il des sous pour financer les infrastructures de transport régionales. Et de là l’idée d’un péage pour accéder au canton [1], il serait indolore – 1.- soit moins du prix d’un café par jour selon une formule inventée ailleurs. Les élus le sont pour faire avancer les projets de leur dicastère. Et après des décennies de tergiversations et ainsi de retard dans les infrastructures de la région, il y a une prime à ceux qui font – par rapport à leurs prédécesseurs qui n’ont fait que penser et étudier sans rien concrétiser. Mais pas au prix d’inepties. Un « péage » pour accéder au canton est impraticable concrètement et impossible juridiquement. Il est contraire à tous les principes de libre circulation. Contraire à ce dont il a fallu des siècles pour s’affranchir. Il serait désastreux symboliquement pour l’image de Genève – et surtout le problème est ailleurs. Cette idée est révélatrice de la logique de ponction marginale supplémentaire de certains milieux et élus qui à terme ruine l’économie et partant les finances publiques.
Un politicien ne peut avoir une approche fonctionnelle de son département isolée de l’ensemble des finances publiques. Chaque élu voudrait dépenser plus pour faire des choses bien, utiles, et accessoirement être reconnu pour cela. C’est si simple de dépenser l’argent des autres et que l’on a pas. Un péage de même 1.- par jour pour un pendulaire travaillant à Genève représenterait disons 250.- par an. Sur un salaire de x milliers de francs par mois, cela peut apparaître négligeable mais cela ne l’est pas car a) c’est une ponction étatique supplémentaire, finalement un impôt déguisé, et b) qui s’ajoute à toutes les charges indirectes existantes ou à venir. Ce genre d’idées n’a en réalité qu’un seul mais autre mérite : inviter à repenser complètement la fiscalité, à trouver un calculateur fiable de l’agrégat de la charge des impôts directs et indirects, et à limiter ce chiffre à un pourcentage du PIB qui soit socialement acceptable en regard des contreprestations étatiques et ne porte atteinte à l’économie. Soupir, il fait vraiment chaud…