Petit medley droit et justice ce soir – des Etats-Unis d’où vient toujours le vent également en ces matières. Scalia trouve toujours que les facultés de droit ne forment pas bien les avocats : « Law schools have become more interested in debating legal theory than producing lawyers. Too few law schools hire experienced attorneys to teach. Professors are just philosophers talking to eachother ». Well, à la lecture de certains arrêts de la Cour suprême comme le dernier sur les contours de la « Honest services law » [1], importante parce qu’ayant servi de base dans toutes les grandes enquêtes pour crimes financiers de ces dernières années, il est permis de se demander qui philosophe. Cet arrêt est tout bonnement incompréhensible et les cent cinq pages (!) de l’arrêt principal ressemblent davantage à de la métaphysique, à des juges qui se parlent mais ne se comprennent ni les uns ni les autres. Cela dit, la question de savoir si les facultés forment convenablement les avocats, est elle universelle et revient constamment sur le tapis (cf. WSJ Law Blog [2]). Mais le débat est sans fin. Dans un monde toujours juridiquement plus complexe, comprendre convenablement le droit est une nécessité, un objectif. Avant d’être le cas échéant avocat. Le plaider est autre chose, un autre métier que le comprendre et le connaître (cf. L’avocat le juge et le professeur [3]). Lequel n’est pas enseigné – mais le droit. Les facultés de droit n’ont chez nous jamais formé d’avocats – juste des juristes. Le Barreau les a formés – et l’école d’avocature [4] qui ouvrira ses portes à Genève [5] (cf. p 9) visera à faire mieux qu’un système de stage devenu dépassé.
Un juge de cent trois ans [6] ? Et septante-trois de pratique ?!? Il doit être fort sage et fort expérimenté. C’est le cas au Kansas où un US District Judge Brown reste en poste – seul maître de sa propre démission qu’il ne donne visiblement pas. Quand je pense que Genève a dû modifier la loi pour permettre à Mme Gampert de demeurer en poste aux baux et loyers à un âge de gamine par rapport à celui-là… Pourvu que cela n’en inspire pas d’autres de certains des nôtres. Time-sheet (la prime à la lenteur et à l’incompétence selon ma formule consacrée) : un nouveau logiciel appelé Chrometa [7] compute automatiquement le temps passé à l’ordinateur sur tel ou tel dossier. Certes nous ne sommes pas sur nos claviers toute la sainte journée, mais au moins ce temps-là pourrait-il être plus précisément déterminé. Pour les angoissés et les malheureux du Barreau enfin, et il y en a hélas, et autres stagiaires brimé(e)s ou harcelé(e)s, peut-être un Lawyer Coach [8] pourra-t-il vous aider ? They look good. Si les CEOs en ont comme les acteurs avaient leur psy… pourquoi pas les avocats effectivement. That’s all Folks – pour ce soir. Part II un de ces quatre there’s more!