Un small time crook, à part un excellent film [1] de Woody Allen de 2000, c’est un escroc à la petite semaine. Et il y en a naturellement plein. Les escrocs nigérians qui promettent une commission sans aucun sens sur une somme à encaisser par exemple – pour vider le compte après avoir obtenu son numéro et la signature du pigeon. Mais ne se font-ils pas des fois attraper ? Apparemment au moins un – qui avait sévi à Genève également et arnaquait des avocats en tentant de se faire avancer l’encaissement d’un faux chèque sur un litige fictif à Hong Kong. Celui-là au moins a été extradé [2] du Nigeria aux Etats-Unis en août 2011. Small time crook aussi un avocat cette fois, soit celui engagé par le trustee Picard à Londres pour récupérer des actifs de Madoff et BMIS. Il a été renvoyé de son Etude pour avoir allegedly surfacturé [3] £ un million de frais fictifs. Tout de même assez drôle. En matière de corruption tout le monde connaît désormais Transparency International [4], l’ONG qui publie chaque année entre autres un classement des pays selon un indice de perception de la corruption. Il y a désormais Law School Transparency [5], une organisation née du constat que certaines facultés de droit aux Etats-Unis frelataient leurs conditions d’admissions et les chiffres relatifs au taux d’emploi de leurs diplômés et à leur premier salaire. Le problème a une ampleur particulière aux Etats-Unis puisque la quasi-totalité des étudiants s’endettent lourdement pour aller à l’université, que les études y sont payantes et chères, et que le calcul de leur viabilité économique y est donc important. Raison pour laquelle l’ABA et le Congrès sont également penchés sur la question (cf. ce blog du 9.10.2011 [6] et WSL Law Blog [6]). Dernière question du jour, ce blog a posé celle de l’origine socio-religieuse de l’endettement des Etats (cf. ici [7]). La corruption est-elle également liée à de tels facteurs et y a-t-il des clivages géographiques ? En tout cas la carte publiée par TI [8] précisément est-elle intéressante à cet égard.