COVIDISCUTABLE

Posté le 7 décembre, 2020 dans divers

Bon. Pas facile tout cela. On joue le jeu et il faut composer avec les décisions de nos autorités élues, et sachant la difficulté de prendre des mesures d’urgence ou exceptionnelles, et ce alors que la connaissance scientifique n’est pas totale. Soit, avec leurs marges d’erreur acceptables. Ce qui ne signifie pas de refuser le débat ou d’exclure la contestation. La société civile est une fois de plus fermée, contrainte, malmenée, avec des dommages économiques, indemnisés de manière inégale – ou pas, des dommages à la santé et santé mentale, à l’éducation, aux libertés, etc. Pour quoi alors ? Pour ne pas surcharger des services de santé – dont la dimension ou leur adaptabilité, au demeurant variables d’un pays ou d’une région à l’autre, face à une pandémie prévisible, est un problème qui devra bien être examiné un jour. Même si cela ne résout pas la situation à court terme. Un peu comme si personne ne pouvait plus se déplacer parce que la voirie est sous-équipée… Et pour éviter une surmortalité dont l’âge moyen est quatre ans plus élevé que l’espérance de vie. Mais ok – chaque vie humaine à la même valeur et doit solidarité aux autres.

Est-ce le confinement qui a fait cesser la « première vague » ? Difficile d’être affirmatif. Les « vagues » n’en sont pas, ni une conséquence des mesures ou de leur relâchement, mais une saisonnalité étant un phénomène habituel et prévisible. Ensuite, il est frustrant qu’il n’y ait aucune indication de ce à quoi la société serait exposée en l’absence de mesures, ou en présence de mesures moins incisives. C’est pourtant un facteur déterminant pour se forger une opinion – dont le citoyen est privé. Ceci n’est pas correct. Il était brandi en mars ici et là des dizaines sinon centaines de milliers de morts – qui ne sont pas survenues à cette échelle-là dans des pays qui n’ont pas ou pris que peu de mesures. Seuls les scénarios et chiffres extrêmes ont été articulés par les gouvernements – pour faire peur et faire adhérer aux mesures. Ceci n’est pas correct.

Face à ce pic saisonnier, certains pays ont vanté leurs mesures et critiqué celles des autres en fonction des cas qu’ils avaient. Or il semble frapper partout et sans différenciation évidente selon les types de mesures en place, avec un seul décalage dans le temps dû à des facteurs difficiles à déterminer. L’été dernier, les voyageurs de pays présentant plus de 60 cas par 100’000 habitants étaient mis en quarantaine – mesure indéfendable en termes de proportionnalité. Le chiffre est maintenant de 600 après avoir été à plus de mille… et les voyageurs provenant de pays qui présentent 60 cas par 100’000 habitants de plus que notre chiffre actuel doivent se mettre en quarantaine. Toujours indéfendable. Le seul facteur sur lequel les gouvernements fondent leurs actes est la limite de capacité des hôpitaux – dépendant exclusivement des modèles économiques de ce secteur -, pas la surmortalité. Or son ampleur un élément essentiel pour apprécier la justesse de mesures qui portent atteinte à la société toute entière – dont le citoyen ne dispose pas. Ceci n’est pas correct.

Délire enfin lorsque les cultes ont droit à une exception aux mesures sanitaires. C’est une discrimination positive injustifiable car la liberté religieuse garantie au titre de droit fondamental n’est pas hiérarchiquement supérieure à d’autres libertés, la liberté d’association, de se mouvoir, d’avoir les relations personnelles que l’on veut, etc. En d’autres termes, il n’y a pas davantage de motifs à une exception à des mesures sanitaires pour les cultes que pour la chorale ou le club de jass. Une dictature de plus qui revient par la fenêtre. Allez, atchaobonsoir.

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