Deep Blue, Watson & Associés – à quand un collaborateur virtuel ?

Posté le 7 mars, 2011 dans avocats / advocacy

Oui, à quand un avocat collaborateur qui ne va jamais à l’armée, qui n’est jamais en congé maternité, jamais malade, jamais en vacances, toujours fiable et efficace – et probablement livré avec un service pack dépannage sous quatre heures ? Pas demain la veille ? Well… La vitesse de calcul des ordinateurs croît de manière exponentielle. En 2045, l’intelligence artificielle aura sur cette base rejoint celle de l’homme. Sera capable de se comporter, de répondre au monde extérieur comme celle de l’homme, de répliquer ses réponses au monde extérieur. Mais à ce stade toujours sans conscience. Il n’y a pas encore de visibilité ni de prévisibilité de la création d’une conscience artificielle – sans entrer dans la métaphysique ou même simplement la philosophie. Pour revenir à l’avocat en revanche, plus prosaïquement, la recherche contextuelle associée à la puissance de calcul pourrait rapidement mener à un outil utilisable en droit également. Capable de processer infiniment plus rapidement que l’homme, et contextuellement, des banques de données complètes pour y trouver des associations ou des conclusions spécifiques. IBM étudie actuellement une mise à disposition des professions juridiques des ressources de son robot Watson, celui-là même qui, quatorze ans après la victoire de Deep Blue contre Kasparov, veut battre l’homme au jeu (de quiz) Jeopardy!

Pour Robert Weber, dirigeant d’IBM, responsable des ressources juridiques et chef juriste interne, Watson passerait sans problème par ses réponses contextuelles le brevet d’avocat américain. Mais surtout déchargerait précisément le juriste de ce qui est lent et fastidieux : identifier l’information pertinente dans la masse de données. Sans concurrence pour ce que l’ordinateur ne sait pas faire : smart lawyering, matching knowledge and ability to reason. Tout ce qui a trait en bref à la conscience et à l’interaction humaine. Dans un monde dans lequel la croissance également exponentielle du stockage de données, et des données elles-mêmes produites par l’activité humaine et notamment électroniques, difficile effectivement de voir un quelconque salut devant cette augmentation de la masse sans cette aide contextuelle de la machine. Un collaborateur ou stagiaire artificiel mais qui trouve lui enfin et plus vite la réponse à une recherche. Pas de salaire pas de charges sociales pas d’humeurs. Mais apparemment une certaine charge de loyer en plus le cas échéant vu le volume de la bécane en l’état…

une réponse à “ Deep Blue, Watson & Associés – à quand un collaborateur virtuel ? ”

  1. […] sa forme sociale. Et l’avocat synthétique pourrait dispenser une partie de ses prestations par voie automatique, à partir d’un Deep Blue du genre, à meilleur coût et de manière plus fiable et rapide […]

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