A Genève, Pierre Maudet a flingué le Conseil d’Etat. Puis le PLR. Puis le département rabougri qu’il avait bien fallu lui laisser. Puis la droite genevoise aux élections. Heureusement, un bienfait n’est jamais perdu : Mme Bachmann et Nydegger l’ont flingué – et avec lui la droite genevoise incapable de présenter un autre candidat unique, solide et rassembleur. En passant, car personne n’en parle, les simagrées de Maudet, l’audit de son « département » et cette élection partielle ont coûté combien ? Probablement vingt ou trente fois les avantages indus qu’il a perçus… Merci à lui – qui se retire maintenant et enfin en aspirant à se draper dans une quelconque dignité qu’il a perdue auprès de la très large majorité. Cela fait des années que ce blog le dit : ici comme ailleurs, la droite coule. Elle coule car elle n’a pas de programme qui parle à qui que ce soit d’autre que des vieux riches et quelques entrepreneurs qui ne votent que par intérêt personnel et jamais par intérêt collectif. Elle coule parce qu’elle ne défend que « l’économie » – en réalité les intérêts financiers de certains, pas tous – au prix des intérêts collectifs et de l’environnement. Là où elle devrait préempter, proposer, mener et gérer la transition écologique, en faire une prospérité propre, elle n’est que réactive aux actes des autres et, in fine, la ralentit pour préserver ses intérêts particuliers aussi longtemps que possible. Elle coule parce que, en panne d’un programme durable, elle ne parle à aucun Millenial, GenZ et même GenY. Dernière illustration dans le canton de Vaud où le PLR s’est fait laminer ce week-end. Il l’a bien cherché et ne l’a donc pas volé. RIP.
Au plan de la vaccination contre le Covid, ce n’est guère mieux. Le canton de Vaud « attend les retardataires » de la tranche d’âge grabataire avant de passer à la suivante. On y croit pas. Aucune introspection, aucun mea culpa non plus pour ne pas avoir immédiatement commissionné et financé en mai 2020 une production à usage indigène sur le site de Lonza. Pourquoi ? Toujours l’argent : parce que cela allait coûter. Et parce qu’on ne savait pas, qu’on ne voulait pas prendre de risque, pas prendre de décision – financière. Puis, comme toujours, on occulte soigneusement le fait. On le fuit, on s’en cache. Et quand on est confronté à ses erreurs, on se tait, on élude, on refuse le débat et même tout commentaire. En espérant que l’attention des médias passe à autre chose – ce qu’ils font. Aujourd’hui, le report d’une situation sanitaire assainie à cause de cette incurie, comme les atermoiements sur les tests pour les mêmes questions d’argent, coûte dix à cent fois plus. Le problème, en Suisse comme ailleurs, n’est pas tant de commettre des erreurs. On y a comme ailleurs les gouvernants que l’on mérite. C’est de ne jamais reconnaître ses erreurs, de ne jamais rendre de comptes, de ne jamais se considérer accountable. C’est cela qui permet aux erreurs de se reproduire – encore et toujours. Bienvenue en Suisse.