
Mais bon sang quel problème les autorités judiciaires et administratives suisses ont-elles avec le droit de réplique – et in fine avec l’article 6 ?!?
Bien sûr l’arrêt 2C_22/2013 publié in SJ 2013 I 547 est-il cadré et bien appuyé sur de la jurisprudence établie : une autorité administrative ayant pour tâche de défendre l’intérêt public n’est pas un tribunal, le droit d’être entendu ne porte pas sur un préavis interne à l’autorité administrative ayant rendu la décision, et de toute manière l’effet dévolutif complet du recours à la Cour de justice a guéri ce vice si vice il y avait eu. Le droit à la réplique et à prendre connaissance du dossier ne s’applique que devant l’autorité judiciaire, pas l’autorité administrative. Exit donc ce recourant mal inspiré et ses histoires de réplique et de violation de ses droits. Le problème de cet arrêt n’est pas pourtant sa motivation au plan technique – mais qu’il s’inscrit dans une trop longue série et dans une mentalité qui tout simplement n’aime pas la réplique et fait tout pour l’exclure. En Suisse les autorités judiciaires ou non n’aiment pas le débat qui sort du cadre demande/réponse. Chacun dit ce qu’il a à dire une fois, et on peut trancher. Le verbiage ou simplement argumenter énervent, font perdre du temps, le Suisse ne les aime pas et est mal à l’aise avec eux, et les considère largement inutiles. Partant et de fait, tout ce qui peut donc être fait pour tuer la réplique est fait – de la résistance active à la résistance passive. Et c’est bête, inutile et dommageable – car le problème n’est pas là. … suite