
L’étrange et incompréhensible incurie de la BNS en matière de délit d’initié
D’aucuns de rétorquer d’entrée que les deux affaires ne sont pas connexes ni semblables, ni donc comparables. Il n’empêche qu’après l’affaire Hildebrand, le raté de la BNS relativement au rapport sur les fonds propres de UBS et Credit Suisse du 14 juin interpelle sérieusement sur les connaissances juridiques de base et de fonctionnement des marchés de nos banquiers centraux. Il dépassait l’entendement que M. Hildebrand n’ai pas compris le problème, et par conséquent fauté, indépendamment même de savoir ce que permettait ou ne permettait pas le règlement, de ce qui dirait ou ne dirait pas le rapport de KPMG. Cette dimension du problème, celle de base, a de manière regrettable tout de suite été dépassée par le problème politique Blocher/Sarasin puis par les lamentations que la Suisse se prive d’un personnage d’une telle envergure. Aujourd’hui à la BNS, aucun des pontes et techniciens associés au rapport de jeudi dernier n’ont pourtant réalisé l’impact – pourtant évident – que pouvait avoir ce rapport sur le cours de bourse d’une banque cotée. A nouveau l’explication de la surprise face à cet impact et au dévissage du titre Credit Suisse dès lors que les faits eux-mêmes étaient déjà publics est désarmante de candeur. Comment au monde à la BNS n’y a-t-il personne pour lever le doigt et dire qu’il va y avoir un effet sur le cours et par conséquent rappeler la nature d’information privilégiée du rapport ? … suite