
Pas d’interdiction des jeux vidéos violents aux Etats-Unis – les motifs de l’arrêt de la Cour Suprême
Prononcé le 27 juin 2011 l’arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis attendu par ceux qui, comme le LawThinkTankBlog, trouvent insensés les jeux vidéos dans lesquels les joueurs, souvent jeunes ou même enfants, trucident, mitraillent, flinguent et canardent à tout va, qu’il s’agisse de guérilla urbaine, de gangs ou de scènes de guerre véritable. Et bien sick dans leurs têtes les scénaristes et les éditeurs d’un tel contenu. La violence est l’un des propres de l’homme, Homo Sapiens est un prédateur timide mais guerrier, et peut-être est-il utopique de vouloir l’occulter. Ou alors le débat retombe-t-il rapidement sur la proposition simpliste qu’il vaut mieux jouer la violence que l’exercer réellement, que la jouer est son exutoire. Ou sur le fait que tous les enfants du XIXème siècle et du début XXème jouaient aux soldats, à la guerre, ou aux soldats de plombs sur des maquettes de champs de bataille. Que le Ministère de la Défense s’appelait avant le Ministère de la Guerre. Toujours est-il que certains de ces jeux vidéos actuels sont d’une violence inouïe et débile dont il est difficile de dégager un intérêt ludique genuine – et la santé mentale de leurs créateurs. Le problème doit être d’une certaine acuité puisque l’Etat de Californie, pourtant le lieu d’une large partie de la production mondiale de jeux vidéos et productions visuelles violentes, et sous la houlette de Schwarzenegger lui-même, avait passé une loi pour les interdire. Et qu’en Suisse la question est également débattue en politique. La Cour Suprême des Etats-Unis vient de casser la loi californienne sur le fondement de la liberté d’expression du Ier amendement de la Constitution. A l’heure où chaque joueur de jeux vidéos violents ne devient pas un délinquant violent, mais où chaque délinquant violent à joué à des jeux vidéos violents, le raisonnement de la Cour mérite un certain intérêt. … suite