
Le nouvel arrêt du Tribunal fédéral sur les rétrocessions bancaires – la chasse est ouverte et plus sérieusement
… et la chance des banques qu’il n’y ait pas de class actions en Suisse auquel cas ce serait la ruée sur l’Oklahoma ! Arrêt 4A.127 et 141/2012 du 30 octobre 2012 ainsi largement commenté dans la presse et par nombre d’avocats, fiduciaires et facultés – compte-tenu de son immense impact sur le secteur financier, et finalement sur un modèle d’affaires problématique mais qui constituait un poste important de revenu pour banques et gérants. Et la Finma de sortir du bois la bouche en coeur comme la grêle après les vendanges avec une newsletter du 26 novembre. Bref, beaucoup de politiquement correct dans l’exégèse de ce qui était dépeint jusqu’ici comme simplement « nécessitant un peu plus de transparence », et même un tir de protection des banques – alors qu’il s’agit d’un tremblement de terre, de la brèche qui a finalement et enfin lâché sur une pratique qui constituait un vrai ripp-off de la part du secteur. Et Fitch de ne pas s’y tromper que cela pèsera sur les résultats et le rating des banques suisses par le coup de canif dans les produits du PP et la back liability que cela peut représenter. Etonnant donc que tout le monde commente cela finalement de manière assez mesurée, technique, très suisse, en étant prudent sur les conséquences passées et futures – alors que redisons-le loud and clear : c’est un tremblement de terre et la digue qui a lâché ! Et étonnant donc que les avocats n’aient pas tout de suite pris des panneaux publicitaires sur les trams ou dans les journaux pour dire que, même sans class actions, venez chez moi récupérer ce qui vous a été pris. La chasse est ouverte et rightly so. Pourquoi ? … suite