
Compliance officers et utility bills
Ce blog a déjà dit tout le bien qu’il pensait des compliance officers, des règles qu’ils appliquent, de l’administration improductive et dénuée d’analyse objective que tout cela est devenu. Sur le papier et dans l’esprit du législateur ou des technocrates qui édictent ces normes réglementaires, il s’agit d’un cadre documentaire permettant de s’assurer de la réelle identité des clients et de déceler et éviter que le système financier soit utilisé à des fins de blanchiment. Dans la réalité il s’agit de tick boxes et de compiler bêtement toute une documentation permettant aux banques et intermédiaires financiers de cover their ass – avec une efficacité concrète limitée du bastringue mais un coût administratif impactant la rentabilité qui est lui certain. Ainsi dans le monde juridique anglo-saxon est-il demandé par banques et intermédiaires financiers des utility bills pour démontrer que M. Dupont habite bien là où il dit habiter. Comme s’il s’agissait-là d’une preuve essentielle et que Pablo Escobar allait remettre sa facture mensuelle d’électricité à la banque blanchissant par hypothèse son argent. Cela aboutit à des démarches et échanges ridicules, à Kafka/Clochemerle le retour – mais dans le secteur privé et non plus l’administration. Ce blog ne résiste donc pas à citer celui qui suit – et qui mérite d’autant plus de l’être qu’il émane d’un trust agent qui se pare du titre délivré par des sociétés parfaitement commerciales et payantes de « top 25 trust companies » et « top 25 most admired companies » !