
FREEDOM
Tous les journalistes russes, en exil ou non, le disent : la guerre n’est possible que parce qu’il n’y a plus de liberté d’informer. Ce dont procédait déjà l’annihilement du débat, lui-même nécessaire à la libre formation de l’opinion. La propagande devient le seul message, ou auquel s’accrocher (cf. la présentation de la guerre à la télévision russe analysée par le New York Times). Ce à quoi s’ajoute que les libertés d’opinion et d’expression sont nécessaires à l’État de droit, à la démocratie, et incompatibles avec la corruption et la prévarication – qu’elles exposent. La propagande existe aussi là où l’expression et l’information sont libres, mais qui permettent de la combattre. Ces libertés d’opinion et d’expression permettent aussi d’exprimer des choses, faits et nouvelles fausses, avec le problème de leur large diffusion et de leur amplification automatique par les algorithmes des réseaux. D’un côté du monde, l’opinion ne peut pas se former parce que les libertés n’existent pas. De l’autre, l’opinion peut se retrouver mal formée – parce qu’elles existent. … suite