
ROUVRIR LE MONDE
Une commission examine s’il faut exiger un test négatif pour les voyageurs aériens arrivant en Suisse. Allô ? Cela fait des mois que d’autres pays l’exigent – et que c’est une évidence. Pourquoi traîne-t-on ainsi ? Parce qu’en Suisse, on ne va pas aussi lentement que nécessaire, on va lentement tout court. On n’est pas « yen a point comme nous », on est simplement mauvais à un certain nombre de choses. Quand l’OFSP agrée un vaccin plus lentement que les autres, ce n’est pas par « Swiss finish » de vouloir faire mieux ou être plus prudents. C’est qu’on est moins bien outillés, moins réactifs, moins courageux. Résultat : on est en queue de wagon des tests, des vaccinations, des indemnisations, aussi lents et frileux que pas nécessaire.
Et viennent ensuite les absurdités – toutes liberticides. Ici les commerces sont ouverts mais couvre-feu à 18h. Là les commerces sont fermés – mais pas de couvre-feu. Ici pas d’alcool dans la rue après 15h. Là on ne peut plus rencontrer qu’une personne par jour. Les médias relatent un ras-le-bol réel et considérable de la population – qui applique pourtant de bonne grâce les mesures décidées dans une transparence relative. Or des mesures sont suivies lorsque la population y adhère, la population y adhère quand elle les trouve justifiées, elle les trouve justifiées si elle les comprend, et pour les comprendre elle doit être informée – et avoir confiance en l’information. La Suisse n’est pas en tête non plus : l’information est simpliste, parfois puérile, paternaliste, et les chiffres, qui doivent en principe constituer des faits objectifs, sont pauvres et parfois sélectifs. L’explication de texte est souvent absente. Et le communiqué officiel, et son dogme, trop souvent la règle. … suite